[disscution] la YAOI

Le lendemain matin, Tom se réveilla doucement. Il sourit immédiatement quand la soirée de la veille lui revint en tête. Il s’étira lentement de tout son long sur le lit. Il fronça les sourcils quand son bras ne rencontra que du vide et pas le corps chaud de son amant.



Il se redressa brusquement, le cherchant des yeux, un peu inquiet de son absence. La nuit qu’ils avaient passée avait été tellement géniale et, sans vouloir être vulgaire ou quoi, Bill était vraiment le meilleur coup que Tom avait eu depuis très très longtemps.



Il voulait le serrer dans ses bras, embrasser partout son corps si désirable, voire même recommencer leurs activités d’hier.



Un sourire se dessina sur son visage quand il entendit du bruit devant de la salle de bain. Il chercha à tâtons son caleçon qu’il enfila en speed avant de se lever.



Il se dirigea vers la pièce voisine et poussa tout doucement la porte pour y entrer à pas de loup. Il avait l’air d’un gamin sur le point de faire une blague foireuse à l’un de ses parents. Son sourire espiègle laissa place à tout autre chose quand il vit ce qu’il avait sous les yeux.



Bill était dos à lui, penché en avant, s’essuyant les cheveux avec une serviette. Un frisson parcouru le blond à la vision de ces fesses exposée car, bien évidemment, le brun était encore entièrement nu.



Tom soupira un grand coup pour tenter de maîtriser ses pulsions sexuelles déjà bien présentes en cette heure matinale. Mais bon, pour lui, le corps Bill était un appel aux caresses permanent. En plus, le brun lui mettait la tentation sous le nez, comment résister ?



Tom décida donc d’interpréter tout cela comme un message subliminal, son amant lui demandant implicitement de le faire sien à nouveau.



Il posa ses mains sur les hanches du brun qui se redressa d’un coup en ayant un hoquet de surprise. Il tourna la tête.



- Tom !



Le Tom en question lui lança un regard coquin.



- Tu attendais quelqu’un d’autre ?



Bill se détendit et sourit malicieusement, rentrant dans le jeu.



- Oui, mon autre amant, mais bon, puisque tu es là, on va faire avec…

- J’étais sur que sous tes airs sage tu cachais bien ton jeu..



Le brun ne répondit rien mais se retourna et passa ses bras autour du cou de Tom pour l’embrasser passionnément, coupant le souffle du blond qui ne s’attendait pas à un tel enthousiasme dès le matin, ce qui n’était pas pour lui déplaire en fait.



Une fois que leur baiser pris fin, Tom murmura tout contre les lèvres de son beau professeur.



- Hey…les garçons bien élevés n’embrassent pas comme ça hein…

- Et encore, t’as pas tout vu…



Bill les déplaça doucement pour finir par coller le blond contre le lavabo et recommença à l’embrasser tout en laissant ses mains vivre leur vie, près de l’élastique du caleçon de Tom par exemple.



Le blond ronronna sous les attentions de son beau brun, ravi de le voir aussi entreprenant, ça ne le rendait que plus désirable à ses yeux. Il se laissa faire avec plaisir, ses yeux se fermant tous seuls quand il sentit les lèvres de Bill suçoter son cou.



Le brun disait être rouillé, Tom lui, pensait tout le contraire. Bill n’était pas rouillé, mais alors vraiment pas du tout, aux vues des doigts qui courraient maintenant sur son sexe.



Le caleçon du blond glissa le long de ses jambes et il se retrouva tout aussi nu que son amant. Le corps de Bill était encore humide, ses cheveux mouillés lui donnant un air de débauché, il sentait terriblement bon et, à cet instant précis, Tom aurait tout donné pour être la goutte d’eau dévalant le torse du brun.



Les lèvres de Bill embrassèrent son torse, le parsemant de baisers mouillés puis redessinèrent les abdos naissants, pendant que ses mains glissaient lentement le long des côtes de Tom qui était parcouru de frissons.



Le blond pris appuie de ses mains sur le rebord du lavabo au moment où il sentit Bill embrasser l’intérieur de ses cuisses avant de remonter vers son sexe. Tom lui jeta un coup d’œil, il trouvait la situation terriblement excitante mais voir Bill à genoux comme ça devant lui le dérangeait un peu. Il repoussa doucement sa tête en disant.



- Non…

- Pourquoi ? Me dit pas que tu n’en as pas envie, je ne te croirai pas.

- C’est pas ça…

- C’est quoi alors ?

- La position, ça me gêne de te voir à genoux, soumis comme ça…



Bill haussa les sourcil avant de laisser apparaître un sourire carnassier sur son visage et Tom trembla.



- Soumis ? Moi ? Tu n’as rien compris Tom…le soumis ici c’est toi…et je vais te le prouver pas plus tard que maintenant.



Tom n’eu pas le temps de parler qu’une bouche chaude et humide se referma sur lui, lui faisant oublier toute protestation. Il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre la phrase de Bill.



En effet, le brun avait tout pouvoir sur lui car il était la cause du plus grand plaisir que Tom aie jamais reçu. Il s’y prenais comme un vrai pro, le piercing roulant contre la peau douce de son sexe, la langue léchant toute la longueur de son membre, tout ça avec une lenteur incroyablement frustrante.



A tout moment, Bill pouvait s’arrêter et le laisser en plan. Oui, Tom était bel et bien complètement soumis, attendant chaque geste avec impatience, affalé contre le lavabo, les mains accrochées au rebord, la tête penchée en arrière. Il était en train de mourir de plaisir.



Une des ses mains alla se loger sur la tête de son amant et caressa doucement ses cheveux alors qu’il tremblait de tous ses membres.



- Bill…plus vite…



Le dit Bill ne changea rien à sa façon de faire et Tom sut qu’il devait le supplier.



- Je t’en prie…tu as gagné…c’est moi le soumis…



Le brun accéléra alors la cadence et Tom lâcha un long soupire de plaisir. Ses doigts s’enfoncèrent un peu plus dans la chevelure ébène.

Le brun accéléra alors la cadence et Tom lâcha un long soupire de plaisir. Ses doigts s’enfoncèrent un peu plus dans la chevelure ébène.



D’un seul coup, une porte claqua et une vois retentie dans l’appartement.



- Bill ! C’est moi ! Jsuis rentré !



Tom s’affola et supposa que c’était le colocataire de son amant, si jamais il les voyait comme ça... Le brun lui, accéléra encore plus ses mouvements, s’aidant de ses mains pour faire venir le blond rapidement.



Tom se mordit violemment la lèvre au moment où il éjacula dans les mains de Bill alors que celui ci venait de retirer sa bouche. Le brun remonta le long de son corps, embrassa son front et lui chuchota.



- Vas te doucher, je vais m’occuper de lui.



Le blond hocha simplement la tête et se dirigea vers la cabine de douche, encore tremblant après son orgasme. Il alluma l’eau et se senti revivre sous sa chaleur.



Pendant ce temps, Bill enfila un caleçon et alla rapidement vers le salon, prenant soin de fermer la porte de la salle de bain. Pas que son colocataire soit attiré par les garçons mais bon, on ne sait jamais, mieux valait être trop prudent que pas assez avec quelqu’un comme Gustav.


Là c’est la jalousie qui parle Bill…





Il entra dans la pièce et trouva son ami la tête penchée dans le frigo. Il l’interpella.



- Salut !



Gustav se redressa.



- Salut toi ! Dis moi, t’es pas seul où j’ai rêvé ?

- T’as pas rêvé.

- Donc j’en conclue que ta soirée s’est bien terminée.

- Exact.

- J’avoue que je suis impatient de voir à quoi il ressemble ton ptit élève.



Bill leva les yeux au ciel devant la curiosité maladive de son colocataire. Tom allait devoir se carapater très vite s’il ne voulait pas subir un véritable interrogatoire.



- C’est rare de te voir sortit de la salle de bain en caleçon, vous avez remis ça dans la douche ? J’espère que je vous ai pas dérangé au moins !



La rougeur sur les joue de Bill répondit pour lui et il foudroya du regard son meilleur ami décidément trop pervers.



- Gustav !

- Ça veut dire oui ?



Le brun rougit encore plus et s’avoua vaincu.



- Ca veut dire oui.



Gustav lui fit un clin d’œil en lui disant.



- Petit coquin va !



Bill allait riposter quand la porte de la salle de bain s’ouvrit sur un Tom dégoulinant d’eau, portant une simple serviette autour de la taille, son caleçon à la main. Il regarda les deux autres, regarda sa tenue puis rougit et se dirigea à grand pas vers la chambre pour s’habiller.



Une fois que la porte fut fermée, Gustav siffla.



- Bein dit donc…

- Rhoo c’est bon hein !

- Attends, je critique pas ! C’est un beau gosse ton mec ! T’as bon goût !

- C’est pas mon mec !

- Abon ? C’est quoi alors ? Ton chéri ? Ton amoureux ?



Gustav avait dit ça en battant des cils, imitant parfaitement une jeune fille amoureuse. Bill s’emporta.



- Tu m’énerves Gustav !

- Râle pas ! Vas plutôt le chercher, pendant ce temps je prépare le petit déjeuner.



Bill grogna mais s’exécuta, allant à son tour dans la chambre. Au moment où il entra, Tom était en train d’enfiler son tee shirt. Le brun resta un instant en admiration devant les muscles de son dos et la cambrure de ses reins, s’imaginant déjà inverser leurs positions pour leurs prochains ébats.



Il se racla la gorge pour signaler sa présence au blond qui se retourna et lui sourit.



- Alors c’est lui ton coloc ?

- Oui, il s’appelle Gustav. Il est trop curieux et trop pervers, mais c’est mon meilleur ami, je lui dois beaucoup.



Bill se dirigea vers son armoire et en sortit quelques vêtements. Tom mis sa casquette, s’assit sur le lit et le regarda s’habiller.



- Tu l’as rencontré comment ?



Le brun se figea et répondit d’une traite.



- C’était un ami de mon ex.



Tom fronça les sourcils.



- Ton ex ?



Bill finit de boucler sa ceinture, enfila son tee shirt et dit rapidement.



- J’ai pas vraiment envie d’en parler en fait. Allez vient, y’a un petit déjeuner made in Gustav qui nous attend ! Je suis sur que tu vas aimer !



Il pris Tom par la main.



- Par contre, je te préviens tout de suite, si tu as l’impression d’être devant un officier de la gestapo, tu t’étonnes pas !

- C’est à dire ?

- Gustav est curieux, très curieux même, encore plus quand il s’agit de ma vie privée, me demande pas pourquoi, j’en sais rien mais c’est comme ça.

- Ha…

- Un dernier détail, son sujet de prédilection c’est le sexe, sois pas choqué !



Tom fit un grand sourire, c’était son domaine préféré également.



- Je sens que je vais l’adorer ton coloc !

- C’est bien ce qui me fait peur !

- Rhhoo…allez, en avant, présente la moi cette terreur !

C’est en ronchonnant que Bill les conduisit jusqu’à la cuisine. Il pouvait déjà sentir l’odeur des pancakes préparés par son ami. Avec du sirop d’érable et un bon café, il n’y avait rien de tel le matin.



Tom et lui prirent place à la table et Gustav déposa une assiette pleine de pancakes devant eux avant de s’asseoir à leurs côtés.



Un café fumant dans sa tasse, le brun se sentait incroyablement bien. Voilà plusieurs minutes qu’ils étaient tous réunis et son colocataire n’avait pas encore posé la moindre question « indiscrète ». Ils avaient fait les présentations et avait papoté de tout et de rien mais pas de quoi fouetter un chat.



Il se disait que tout allait bien et que Gustav avait finalement compris la leçon. Il était en plein mouvement pour manger un morceau de pancakes quand son ami le contredit.



- Alors dis moi Tom, ça fait quoi de s’envoyer en l’air avec son prof ?



Bill recracha immédiatement ce qu’il avait dans la bouche et Tom explosa de rire devant la tête que faisait son amant.



- Impossible de te décrire, répondit Tom, c’est trop…trop quoi !!!

- Vous l’avez fait combien de fois ? Renchéri le vicieux de service.

- Gustav ! Gronda Bill. Non mais ça va pas de demander des choses pareilles ?

- Bein quoi ? Répliqua son ami. Jsuis juste curieux c’est tout.

- A ce stade là, ça s’appelle même plus de la curiosité, c’est du voyeurisme ! Tu veux pas savoir dans quelle position on l’a fait aussi ?!

- Puisque t’en parle justement…

- STOP !!! Cria Bill en agitant les bras.

- Rhoo…fit Gustav. On peut jamais rien dire avec toi Bill.



Le dit Bill s’arrêta une fois encore de manger pour le regarder.



- Pardon ? Dit le brun. Tu veux des détails sur ma vie sexuelle et j’ai pas le droit de protester ?

- Et la liberté d’expression dans tout ça ? S’exclama son coloc.

- Je rêve…Fit Bill exaspéré.

- Nan mais t’en fais pas va, j’ai compris. Dit gustav.

- Enfin !

- Mais tu sais mon Billou, faut pas avoir honte d’avoir été en dessous.

- Quoi !!!! Cria Bill. Tu crois que moi je…



Bill jeta un coup d’œil à Tom qui avait un sourire jusqu’au oreilles, profitant à fond de cet échange verbale passionnant. Le brun regarda ensuite son meilleur ami qui lui, avait un sourire de vainqueur.



- Je me trompe ? Fit Gustav en haussant un sourcil.

- Je…rhho et puis zut ! Oui j’étais en dessous, et alors j’ai envie de te dire ! ( Dédicace à ma Fifi car ça c’est SON expression, si à chaque fois qu’elle me l’avait sorti j’avais eu un euro dans la poche, je serais riche aujourd’hui XD !!!)

- C’était bien ? Insista son coloc.



Le brun regarda Tom et se sentit très timide avant de dire.



- Oui très bien…

- Faut dire qu’avec les mois d’abstinence que t’as eu, tu devais en avoir sacrément envie, pas vrai mon salaud !



Bill lança un regard outré et indigné à Gustav alors que Tom était définitivement mort de rire sur sa chaise, complètement plié en deux, se tenant les côtes avec ses mains.



- Trop chaud même tu veux dire, franchement, je sais pas comment tu fais pour vivre avec lui ! Fit Tom. Moi j’aurais envie de lui faire l’amour toutes les 5 minutes !

- C’est simple, j’ai trouvé une solution. Répondit Gustav.

- Laquelle ?

- Jsuis hétéro !

- A ouais pas mal.

- T’as jamais essayé les filles ?

- Si une fois, mais… c’est pas vraiment mon truc en fait. Dit-il

- Et toi Bill ? Demanda Gustav.



Le brun grogna.



- Tu le sais bien…Fit-il à son meilleur ami.

- Moi oui, mais Tom non. Répondit ce dernier.

- Savoir quoi ? Demanda Tom.

- Rien, rien du tout ! Cria presque Bill.



Gustav rigola.



- Ce que Bill ne veut pas te dire mon cher, c’est que la seule fois où il essayé de coucher avec une fille, ça à été un échec total. Il était tellement mal avec elle qu’il s’est cassé à toute jambe, courrant en caleçon dans la rue, heureusement que notre appart n’était pas loin !

- Tu déconnes ? Fit Tom en se marrant.

- Pas du tout, et même que, le lendemain, la fille l’a appelé pour lui demander si tout allait bien et quand ils se reverraient, inutile de te dire qu’il ne l’a jamais rappelé !

- Tu m’étonnes !



Bill renifla dédaigneusement et leur rappela sa présence.



- Ça va je vous dérange pas ? Ca vous ennuie pas de parler de moi comme si j’étais pas là ?

- Te vexes pas mon chou, tu sais bien que j’adore parler de toi ! Dit Gustav en passant la main dans ses cheveux comme il le ferait avec un gosse.

- Et puis moi j’adore en savoir plus sur toi ! Rajouta Tom en déposant un bisous sonore sur sa joue.



Bill se leva et rala.



- Vous faites la paire tous les deux !

- Mais si on était pas comme ça tu nous aimerais moins ! Fit Gustav en rigolant.



Bill se figea deux seconde au mot « aimer » puis observa Tom qui lui envoya un regard interrogateur avant de se tourner pour partir.



- Tu vas où ? Demanda son meilleur ami.

- Dans la salle de bain, je dois me coiffer et me maquiller.

- A dans une heure alors !

- Abruti !



Le brun claqua la porte de la salle de bain, laissant ses deux compagnons seuls. Tom se tourna vers Gustav.



- Tu y vas pas un peu fort avec lui ? Il va vraiment finir par se vexer un jour.



Au plus grand étonnement du blond, Gustav pris tout à coup un visage très sérieux et posé, loin du joyeux luron qu’il était quelques secondes auparavant.



- Non ne t’inquiète pas. Le voir réagir comme ça me fait vraiment plaisir.

- Comment ça ?

- Avant, Bill ne m’aurait jamais crié dessus comme ça. A cette époque, son regard était vide, il n’avait aucune réaction, c’était après « lui ».

- Lui ? Qui c’est lui ?

- Ce n’est pas à moi de t’en parler, tout ce que j’espère, c’est que tu ne feras pas la même chose à Bill.

- Qu’est ce que tu veu…

- Bon, au boulot ! La vaisselle va pas se faire toute seule et comme l’autre se pomponne, c’est toi qui vas devoir m’aider !

Gustav venait de le couper délibérément. Tom fronça les sourcils, intrigué, Bill cachait quelque chose mais quoi ? Il décida d’oublier ses interrogations pour l’instant, si Bill avait envie de lui dire, il le ferait.

**





Bill ne savait pas exactement comment ils en étaient arrivés là. Tout ce qu’il captait c’était que Tom avait la bouche dans son cou et la main dans son caleçon alors qu’ils étaient dans son bureau à l’université.



Le blond était venu pendant son heure de pose entre deux cours, ils avaient parlé un peu puis les choses avaient rapidement dérapées. Tom lui faisait perdre la tête, c’était officiel, sinon comment expliquer le fait qu’il soit maintenant, à moitié à poil, assis sur son bureau, complètement offert, les jambes écartées ?



Ça ne faisait que quelques jours qu’ils étaient ensemble et Bill commençait à croire qu’il avait été trompé sur la marchandise. Ce n’était pas un homme qu’il avait pris entre ses filets, mais une véritable bête de sexe qui ne cessait de faire frissonner son corps, quelque soit l’heure et l’endroit.



Tom était insatiable et Bill n’arrivait pas à lui résister, à son plus grand désespoir. Le brun se rendait compte qu’il tenait à Tom bien plus qu’il ne le pensait.



Même si, à l’heure actuelle, leur relation était plus sexuelle qu’autre chose, il sentait naître quelque chose de bien plus profond en lui. Ils étaient simplement en train de traverser la phase « fusionnelle » d’un couple. La période où on ne peut pas se passer l’un de l’autre.



Bill sentait à présent les mains de son amant le pousser doucement pour qu’il s’allonge sur le bureau. Quand son dos rencontra le plastique froid, Bill frémis. Mais son corps trembla quand il vit Tom remonter ses jambes, posant ses genoux sur ses épaules et se pencher sur lui, le pliant en deux.



Le blond déposa un baiser furtif sur ses lèvres et dévora son cou alors qu’il entrait en lui d’un geste lent et sensuel qui fit vibrer Bill. Si le brun avait été complètement inactif sexuellement ces derniers mois, il semblerait qu’il ai rattrapé son retard ces derniers jours.



N’importe qui pouvait venir frapper à la porte, son maître de thèse pouvait même carrément entrer dans la pièce à tout moment mais, honnêtement, Bill s’en fichait. Quand Tom le pénétrait de la sorte, c’était tellement bon qu’il en oubliait d’être prudent, le plaisir prenait le dessus.



Il s’agrippa aux fesses nues de son amant et le poussa contre lui en gémissant.



- Plus fort Tom…

- Si je le fais…han…tu vas crier…

- Non…hum…je te promets…prends moi plus fort…



Tom augmenta le rythme de ses coups de reins et Bill se tordit de plaisir sous lui, cambrant son dos pour coller leurs torses. Le blond se pencha à son oreille et lui murmura, alors qu’il entrait violemment en lui.



- Tu aimes quand je suis brutal hein…

- Hum oui…j’adore…



Alors que son amant entrait et sortait férocement de son corps, Bill mordit ses doigts presque jusqu’au sang pour s’empêcher de faire partager ses gémissement à toute la fac.



Il ne lui fallu que quelques secondes pour jouir entre leurs deux corps, plantant ses dents dans la chaire de sa main, étouffant ainsi son cri de plaisir. Tom continua de le prendre, accrochant ses mains à ses hanches puis, dans un dernier coup de rein, son visage se crispa.



Il se laissa envahir par un orgasme dévastateur, savoir qu’ils pouvaient se faire surprendre l’avait terriblement excité. Bill l’embrassa férocement pour l’empêcher de crier. Leurs bouches jouèrent encore quelques minutes ensemble avant que le blond ne se retire et ne jette le préservatif dans la poubelle.



Il se rallongea sur le corps frissonnant de son amant et ils se câlinèrent quelques minutes, retrouver progressivement leurs souffles. Bill caressa doucement son dos puis dit.



- Tu devrais y aller sinon tu vas être en retard.



Tom grogna et resserra sa prise.



- Non, je veux rester avec toi.

- Tu sais bien que c’est pas possible, j’ai du travail et toi tu as cours.

- On se voit ce soir alors.

- Oui, tu n’as qu’à venir chez moi quand tu auras fini.

- Mais c’est pas avant 20h !

- Tom…Fit Bill sévèrement. Fait pas le gamin.

- Hum…bon, je suppose que je n’ai pas le choix…



Tom se releva et se rhabilla. Il jeta un regard à Bill, encore à moitié nu, toujours allongé sur le bureau.



- Quoi ? Demanda le brun.

- T’es trop excitant comme ça et si je m’en vais pas tout de suite, je sens que je vais faire une bêtise…



Bill ronronna comme un chat et passa une main sous son tee shirt, caressant son torse sous les yeux ébahis du blond qui hallucinait.



- C’est très tentant…

- Bill…t’as pas le droit de me faire ça…c’est de la torture…

- Je sais.

- Grrr…



Tom déposa un baiser sur les lèvres de son amant et sorti de la salle. Bill sourit quelques secondes puis, en se rhabillant, il vit que le blond avait oublié son classeur.


Quelle tête en l’air !





Le brun sortit rapidement de son bureau et chercha Tom qui devait être dehors. Il le trouva effectivement en compagnie de ses amis, fumant une clope avant d’aller en cours. Il allait vers eux quand un éclat de voix l’arrêta.



- Alors comme ça t’as réussi ! T’as mis le prof dans ton lit ! Jle crois pas ! Respect mon pote ! Fit Georg.

- Qu’est ce que tu veux, personne me résiste ! Fit Tom avec un sourire triomphant.

- Les boules, Tom a gagné le pari, je vais devoir rouler une pelle à Georg, au secours ! Gémit Andréas.

- Un pari ?



Les trois garçons se retournèrent et Tom se figea en voyant Bill. Il avait tout entendu, non…



Le brun avait laissé échapper les mots plus fort qu’il ne l’avait voulu.



- Bill…Fit Tom.



Le brun le fusilla du regard et laissa éclater sa colère.



- Jsuis un pari ? Est ce c’est vrai ? Jsuis vraiment un putain de pari ?! Hurla-t-il.

Tom resta sans voix. Bien sur qu’il avait prévu de dire la vérité à Bill un jour…ou pas, il ne voulait pas tout gâcher, il était tellement bien avec lui. Malheureusement, ce qui était en train de se passer, c’était la pire chose qu’il avait imaginé. Ça n’aurait jamais du se passer comme ça.



Bill avait l’air fou de colère et il avait raison. Tom baissa la tête, il ne savait pas quoi dire. Il ne pouvait pas mentir, c’était trop tard. Andréas tenta de l’aider...



- Ecoutez monsieur…

- Stop ! Ce n’est pas à toi que je parle !



Le brun se tourna vers le principal intéressé qui osa enfin le regarda en face, des larmes commençant à naître dans ses yeux.



- Je t’écoutes Tom. Continua Bill.



Le dit Tom se mordait la lèvre inférieure et fit un pas en avant vers Bill qui recula immédiatement. Ce geste de rejet blessa encore plus le blond. Il se trouva ridicule, ce n’était pas lui le plus blessé dans l’histoire.



Un pari…quelle idée stupide ! Il aurait du fermer sa grande gueule bien comme il fallait et se contenter de séduire Bill. Mais non, il avait fallu que sa fierté à la con le pousse à parier avec ses amis.



- Bill…

- Réponds moi Tom ! Est ce que je suis un pari ?

- Je…

- Réponds !

- Oui…



Les yeux de Bill s’agrandir encore plus, sa mâchoire se crispa et il s’avança vers Tom d’un pas lent. Le blond ne bougea pas d’un centimètre quand la gifle s’abattis sur sa joue, il l’avait mérité. Bill saisit son menton entre ses doigts et lui dit d’une voix étonnement calme.



- Ca t’as bien amusé de jouer avec moi pas vrai ?

- Non ! C’est faux !

- Tu as bien parié sur mon dos non ?

- Oui mais…

- Donc voilà. Le jeu est terminé, tu as gagné et apparemment j’ai perdu…encore…



Le dernier mot n’était qu’un murmure mais Tom l’avait entendu. Tout comme il vit les larmes couler sur les joues de Bill au moment où il parti en courant, jetant son classeur au sol. Le blond resta debout sans rien dire, ses amis gardèrent aussi le silence.



La pluie commença à tomber mais Tom n’y fit pas attention (ça fait un peu mélo-dramatique mais j’avais envie XD), c’était même le cadet de ses soucis. Il venait de perdre la seule personne qu’il avait jamais aimée à cause de la chose la plus débile qui soit : un pari. Un pari bordel.



Le blond tomba à genoux sur le goudron et tapa du poing contre le sol en hurlant de toute ses forces.



- UN PUTAIN DE PARI !!!





**





Gustav était en pleine manœuvre pour mettre dans sa bouche une tartine avec du beurre salé et du saucisson, beaucoup de saucisson, quand la porte claqua, faisant tomber la moitié de ses rondelles au sol. Il grogna et engueula tout de suite le responsable.



- Putain Bill !!! Combien de fois je vais devoir te dire de…



Il s’immobilisa instantanément en voyant l’état de son ami. Il était complètement trempé, ses yeux étaient rouges et tout son maquillage avait coulé.



- Bill… ? Mais qu’est ce qui s’est passé ?



Le brun se jeta immédiatement dans les bras de son ami et pleura de plus belle. Il inondait de larmes le tee shirt de son colocataire tout en enfouissant ses doigts dedans, se raccrochant désespérément à lui.



- Bill ! Bill enfin calme toi et explique moi !

- Tom…il…

- Il t’a fait du mal ?

- Je n’étais qu’un pari Gustav…

- Quoi ?

- Il avait parié avec ses amis qu’il me mettrait dans son lit et il a réussit…

- Bill…

- Je suis trop con Gustav…je le savais…j’aurais du me méfier…mais non…je me suis précipité dans ses bras ! Pourquoi je ne l’a pas repoussé ?! Pourquoi bordel ?!



Gustav passa une main affectueuse et réconfortante dans les cheveux mouillés de son meilleur ami et répondit comme un évidence.



- Parce que tu es tombé amoureux de lui.



Bill ne répondit rien. Gustav avait déjà tout compris.



Oui, il devait l’avouer, il aimait Tom. Il le connaissait à peine mais il l’aimait déjà à la folie et c’était ça qui faisait le plus mal. Cette douleur, celle d’être trahis par la personne en qui on a le plus confiance, il ne voulait plus jamais la ressentir, mais il est déjà trop tard.



Son colocataire caressa doucement son dos et l’éloigna avec prudence, ne voulant pas le brusquer.



- Va te doucher sinon tu vas prendre froid, moi je vais aller te faire un café pour te réchauffer ok ?



Bill renifla et hocha la tête avant de se diriger vers la salle de bain, les épaules basses. Gustav soupira, il n’avait pas vu Bill comme ça depuis des années et, honnêtement, il avait espéré que ça n’arriverait plus jamais.





**





Tom était hors de lui. Il venait de massacrer presque tout ce qui était tombé à sa portée, son appartement ne ressemblait plus à rien, à part à un champ de mines. Il n’était pas allé en cours et avait téléphoné à son travail pour dire qu’il était malade et qu’il ne pouvait pas venir, heureusement, un de ses amis avait pu le remplacer.



Depuis maintenant plus d’une heure, il tournait en rond chez lui. Il avait essayé d’appeler Bill un nombre incalculable de fois mais il tombait toujours sur la messagerie. Et puis en même temps, comment pouvait ne serait qu’imaginer que le brun allait lui répondre après ce qu’il lui avait fait ?



D’un geste plein de rage, Tom balança son portable dans la pièce sans se soucier d’où et dans quel état il allait atterrir. Il s’affala sur son canapé et plongea sa tête dans ses mains.



Qu’est ce qu’il pouvait être con bon sang ! Faire un pari de la sorte, sur une personne telle que Bill ! Il aurait du savoir que ça finirait mal.



Ce jour là, les mots étaient sortis tous seul de sa bouche et, à peine il les avait prononcé, qu’il les avait déjà regretté mais impossible de se rétracter. La chose avait l’air sympathique comme ça mais en fait, elle ne l’était pas du tout à partir du moment où les sentiments faisaient leur apparition.



En effet, Bill était très vite devenu bien plus qu’un pari, c’était devenu un fantasme, une véritable obsession puis une source de bonheur incroyable.



Tom était tombé amoureux de lui sans vraiment s’en rendre compte. Mais il l’avait réalisé trop tard.



On toqua à sa porte et il se traîna jusqu’à cette dernière pour aller voir qui c’était. Il n’avait pas spécialement envie de voir quelqu’un mais bon…



A peine il avait ouvert qu’il se pris un coup de poing monstrueux en plein dans la mâchoire, le choc le fit carrément tomber en arrière.



Il releva la tête et fusilla du regard celui qui avait osé lui faire ça. Il tomba nez à nez avec Gustav, plus énervé que jamais.



- Pas un mot sinon je t’en remets une…Dit-il.



Tom ne répondit rien. Autant le colocataire de Bill pouvait être joyeux et amical autant, en cet instant, il était plus effrayant que jamais. Tom sentait qu’il pouvait regretter rapidement le moindre mot prononcé de travers.



Il se contenta de se relever et de reculer, laissant Gustav fermer la porte et se tourner à nouveau vers lui.



- Alors ? Tu es fier de toi j’imagine ? Baiser un de ces professeur c’est un exploit non ? Tes camarades vont te décorer ou un truc dans le genre ?

- Non, je ne suis pas fier du tout…

- Bill était sérieux avec toi ! Il avait peur de souffrir mais il a pris un risque et tout ça pour quoi ? Pour apprendre qu’il n’était qu’un pari stupide entre trois idiots ?



Tom baissa la tête. Il se sentait plus que misérable. Il n’avait qu’une envie, se cacher sous sa couette et ne plus jamais en ressortir.



Gustav avait décidé de le mettre face à ses responsabilités et putain qu’est ce que ça faisait mal !



- Gustav je…

- Tais toi ! Tu me déçois Tom, je pensais que tu valais mieux que ça. Je t’ai mal jugé et à cause de ça Bill est au plus bas.

- Je sais…

- Tu lui as fait du mal ! Tu l’as brisé !

- Je sais tout ça !!! Cria le blond.

- Tu ne sais rien du tout ! Tu crois le connaître mais tu es complètement à côté de la plaque !

- Alors dit moi !

- Pourquoi tu crois qu’il est aussi méfiant envers les autres ? Il a été violé Tom !



Tomr recula d’un pas et se trouva collé au canapé, comme frappé à nouveau.



- Quoi ? Par qui ?



Gustav passa une main nerveuse dans ses cheveux, sa colère semblait s’être évanouie, son visage ne reflétant qu’une profonde tristesse teintée de culpabilité.



Il fit quelques pas dans la pièce, nerveux, ne sachant pas par où commencer. Ça allait rouvrir de vieilles blessures et Bill allait certainement lui en avoir d’avoir dévoilé son secret.



Cependant, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, malgré tout ce qui venait de se passer, Gustav voulait encore croire en Tom. Sans doute à cause de son regard. Son regard si sérieux et inquiet.



- Il s’appelait Riley, c’était le premier amour de Bill et…mon meilleur ami…

- Ton meilleur ami ?

- Hum…si Bill et lui se sont rencontré, c’est à cause de moi.

- C’est à dire ?



Tom semblait nerveux. Il n’avait pas vraiment envie d’entendre cette histoire car ça allait le rendre fou de rage mais il le fallait. Il ne comprenait pas pourquoi, mais il le fallait.



- Riley et moi, on était ami depuis toujours. Nos parents étaient amis et on a grandi ensemble. C’était quelqu’un d’entier, qui s’énervait facilement, j’étais le seul à pouvoir le canaliser, le seul qu’il écoutait. On était comme des frères. C’est d’ailleurs à moi qu’il a avoué son homosexualité en premier.

- Tu l’as bien pris ?



Gustav le fusilla du regard.



- Evidemment ! Je ne suis pas homophobe et, pour moi ça ne changeait rien. Riley restait Riley, quelque soit le sexe des personnes avec qui ils couchaient.

- Si seulement tout le monde pouvait penser comme toi…Murmura Tom.

- A l’époque, je prenais des cours de dessin, c’est ma mère qui me forçait à y aller. Un soir, Riley est venu me chercher, on devait aller retrouver des potes en ville et il a eu un coup de foudre pour une personne de mon groupe…

- Bill…



Gustav soupira à nouveau et Tom vit ses mains se tortiller nerveusement lorsqu’il répondit.



- Oui. J’ai longtemps taquiné Riley à propos de ça. Il venait me chercher toutes les semaines et dès qu’il voyait Bill, il perdait ses moyens, comme tout ado amoureux…

- Ado ?



Gustav hocha la tête positivement.



- On avait que 18 ans, on était tellement jeunes. Bref, un jour, je les ai présenté « officiellement » car je ne supportais plus d’entendre mon meilleur ami me parler de Bill à longueur de journée, il fallait qu’il se bouge.

- Bill était déjà homo à l’époque ?

- Pas vraiment, on va dire qu’ils se posaient pas mal de questions, mais il l’a compris en sortant avec Riley. Car ils sont sortis ensemble rapidement, c’était vraiment passionnel entre eux.

- A ce point ?

- Ils étaient tout le temps ensemble. Le problème c’était que Riley était jaloux, jaloux et très possessif. Il ne supportait pas de voir Bill avec d’autres mecs, ça le rendait complètement dingue…



Gustav se dirigea vers le canapé et s’assit dessus, plongeant sa tête dans ses mains. Tom sentait qu’on approchait du moment difficile, de la chose la plus dure à dire.



Le blond alla se poser à côté de lui et posa une main sur son épaule pour l’encourager.



- Continues Gustav.

- Un soir…je rentrais tranquillement avec Bill de notre cours, j’avais pris l’habitude de le ramener chez lui quand Riley ne pouvait pas venir le chercher, ce qui arrivait de temps en temps.

- Et ?

- Ses parents n’étaient pas à la maison ce soir là, donc on avait décidé d’aller boire coup tous les deux, demandant à Riley de nous rejoindre. Quand il est arrivé, il avait l’air très nerveux, je ne l’avais jamais vu dans un état pareil…



Le petit blond commença à pleurer, enfonçant plus que jamais sa tête dans ses mains. Tom comprenait que Gustav souffrait d’une profonde culpabilité, sans qu’il ne sache encore pourquoi.



- Gustav ?

- J’aurai du le voir…j’aurai du comprendre…je n’aurai jamais du laisser Bill rentrer seul avec lui…

- Qu’est ce qu’il s’est passé ?

- Ça, je ne l’ai su que plus tard. Je suis rentré chez moi, laissant ceux que j’appelais encore « le tourtereaux » partir chez Bill. Pendant quelques jours, je n’ai eu aucune nouvelle ni de Riley ni de Bill, ce dernier ne venaient plus aux cours de dessins. J’étais inquiet alors je suis allé le voir. Quand je suis arrivé, sa mère m’a dit qu’il était à l’hôpital…

- L’hôpital ?



Tom était plus que choqué, ça voudrait dire que…



- J’ai eu la même réaction que toi, alors je me suis précipité là bas avec elle pour le voir. A ce moment là, je pensais encore qu’il leur était peut être arrivé quelque chose à tous les deux.

- Mais ?

- Mais non…il y avait juste Bill…Bill allongé dans un lit avec des bleus partout et une grosse entaille heureusement peu profonde à l’avant bras gauche.



Tom eu un flash. Côté gauche. Bill avait toujours quelque chose sur son bras gauche, un accessoire pour cacher sa peau. Pour cacher sa cicatrice en fait. Le blond se demanda comment il avait fait pour passer à côté.



Cependant, le seul moment où il aurait voir ça, quand ils avaient fait l’amour, ils étaient dans le noir le plus complet. Et même le lendemain, il n’y avait pas fait attention, détailler les gens sous toutes les coutures ne faisait pas partie de ses habitudes.

- Au début, il m’a dit qu’il s’était fait agressé un soir en rentrant chez lui. Je l’ai cru, il n’avait aucune raison de mentir, enfin ça, c’était ce que je croyais. Je suis allé voir Riley et ce qu’il ma dit m’a mit le doute.

- Pourquoi ?

- Son histoire était différente de celle de Bill, dans les détails du moins mais, dans ce genre d’affaires, on ne se trompe pas sur CE genre de détails.

- Comme ?

- L’endroit où c’est arrivé, combien ils étaient et même le bras où Bill avait été blessé. Riley aurait du savoir tout ça et être vert de rage contre ceux qui s’en étaient pris à son petit ami…

- Ce n’était pas le cas ?

- Il prenait ça avec une nonchalance incroyable ! Il allait le voir à l’hôpital puis chez lui quand il est sorti mais je sentait que quelque chose clochait, entre eux c’était…différent…

- Différent comment ?

- Bill avait l’air de peser ses mots, il ne sortait plus et son sourire était forcé. Il avait peur, c’était flagrant. Et puis un jour, alors qu’on était seuls…



Tom vit Gustav s’affaisser plus que jamais, laissant libre cours à ses larmes, ses mots entre-coupés de sanglots, il avait du mal à parler mais le blond ne fit rien, il le laisserait finir, peut importe le temps que ça prendrait.



- Il m’a tout raconté…le soir où ils étaient seuls…Riley…Riley s’est énervé contre Bill parce qu’il avait soit disant flirté avec un autre…Bill n’a même pas eu le temps de lui dire que c’était son cousin, le coup était déjà parti…puis d’autres coups, partout sur son corps…au bout d’un moment, Bill ne pouvait presque plus bouger, il avait mal partout…Riley a voulu s’excuser et a commencé à le toucher, de manière de plus en plus intime…

- Ils n’avaient jamais couché ensemble ?

- Non…Bill voulait être sur…il voulait attendre, il a essayé de le repousser mais à ce moment là il n’en était pas capable…Riley à abusé de lui d’une manière plus que brutale…la première fois de Bill se résume à un viol…et moi…je n’étais pas là…j’aurais du comprendre pourtant…je connaissais Riley mais non…je n’ai pas pu le protéger…JE N’AI RIEN PU FAIRE !!!



Gustav donna un grand coup de poing sur la table basse tout en continuant de pleurer. Tom se sentait désemparé devant sa détresse, il se contenta de passer un bras autour des épaules du jeune homme.



- Tu ne pouvais pas savoir Gustav. Comment tu aurais pu imaginer que ton meilleur ami allait violer celui dont il était amoureux ? Personne n’aurait pu prévoir une chose pareille. Ce qui compte, c’est que tu aies été là pour Bill après tout ça. C’est pour ça que c’est devenu ton meilleur ami non ?

- Oui. Je suis allé mettre mon poing dans la figure à Riley avant de pousser Bill à porter plainte.

- Le genre de coup de poing que tu m’as mis ?

- Oui….



Tom grimaça et dit avec humour.



- Le pauvre, il a du le sentir passer.

- Mais c’était rien comparé à ce que j’avais envie de lui faire.

- Je sais bien.



Un silence s’installa.



- Je l’ai blessé pas vrai…dit Tom.

- Oui…il t’aimes vraiment tu sais…le fait que vous ayez couché ensemble n’est pas anodin pour lui…il s’est donné à toi parce qu’il t’aimait et qu’il te faisait confiance…

- Il n’avait jamais rien fait depuis Riley ?

- Pas jusqu’au bout du moins. Il me disait souvent que, le jour où il le referait, ça voudrait dire qu’il avait trouvé son dernier amour, celui qu’il garderait toute sa vie…



La gorge de Tom se serra à ces mots. Alors c’est comme ça que Bill le voyait ? Qu’est ce qu’il pouvait être con franchement…



- Jsuis vraiment trop con…j’ai tout gâché…dit-il.

- Ça, je te le fais pas dire !



Gustav se releva et lui fit face.



- Et maintenant ? Tu compte faire quoi?

- A part ramper et espérer qu’il me pardonne, je vois pas…

- C’est un bon début.



Tom ne répondit rien mais sourit, le colocataire de Bill lui faisait à nouveau confiance, il l’encourageait même à aller s’excuser.



- Bein t’es encore là ?

- Quoi ? Fit Tom en relevant brutalement la tête.

- Qu’est ce que t’attends pour aller le voir ? Le déluge ?

- Je…

- Quel empoté ce type ! Aller hop ! En route, c’est moi qui conduit ! J’espère que t’as pas l’estomac fragile !

- Pourquoi ?

- Parce qu’il paraît, je dit bien il paraît, que j’ai la conduite disons…sportive…



Tom haussa un sourcil.



- Sportive ?





**

Quelques minutes plus tard, alors que la voiture s’arrêtait sur le parking, Tom était sur le point de défaillir. La conduite de Gustav n’était pas sportive mais suicidaire !



Sur le peu de trajet qu’ils avaient eu à faire, avaient failli rentrer dans deux autres véhicules et se prendre un nombre incalculables de poteaux. Comment un type pareil pouvait encore avoir le droit de conduire ? Non, en fait, qui avait été assez fou pour lui donner son permis ?



Il sortit en titubant, il avait l’impression d’être au lendemain d’une mauvaise cuite, le genre qui vous donnent mal au crâne bien comme il faut. Gustav lui donna une grande tape dans le dos.



- Alors mon vieux, tu te remets de tes émotions ?

- Heu…ouais…si on veut…mais, dit moi Gustav…

- Oui ?

- Tu tiens pas à la vie rassure moi.

- Bein si pourquoi ?

- Nan pour rien…



Tom lâcha l’affaire, ce type était vraiment hors normes ! Le blond le va les yeux vers une fenêtre au deuxième étage, derrière la vitre, dans cet appartement, il y avait la personne à laquelle il tenait le plus au monde, et il allait devoir se battre pour la récupérer mais peu importe…



- On y va ? Lui demanda Gustav.

- On y va.



Il était prêt…

Il suivit Gustav dans les escalier, la boule au ventre. Qu’est ce qu’il allait bien pouvoir dire à Bill ? Quels mots pourrait bien le réconforter ?



Gustav s’arrêta devant la porte et l’ouvrit avant de lui tourner le dos.



- Je compte sur toi Tom.



Tom hocha la tête et poussa la porte pour rentrer, en faisant le moins de bruit possible. il tomba nez à nez avec Bill, prostré sur le canapé. Cette vision donna un coup au cœur du blond, c’était à cause de lui qu’il était dans cet état là.



- Tu es rentré…tu étais où ? Demanda Bill en relevant la tête.



Ce n’était pas son colocataire qu’il avait en face de lui, mais la dernière personne qu’il avait envie de voir.



- Casses toi…Siffla-t-il entre ses dents.



Tom ne se démonta pas et avança vers le canapé.



- Non. Répondit-il simplement. On doit parler.

- Tout a été dit alors maintenant dégage.



Son ton se voulait agressif mais les larmes dans ses yeux trahissaient sa tristesse.



- Tu ne veux peut être pas parler mais moi, j’ai des choses à dire. Dit Tom.



Bill renifla et détourna les yeux, il ne pouvait pas le regarder en face, c’était bien trop dur.



- Comme quoi ?

- Je t’aime…



Le brun éclata d’un rire nerveux et dit méchamment à Tom.



- Tu m’aimes ? Sais tu seulement ce que c’est d’aimer Tom? Sais tu ce que c’est d’être tellement épris de quelqu’un que ça te donne envie de crever quand il te fait du mal ?

- Je sais que je ne veux pas que tu sortes de ma vie. Je sais aussi que c’est la première fois qu’un sentiment me ronge à ce point…Bill je suis tellement désolé…je ne voulais pas…



Bill serra les poings et se leva brusquement.



- Mais pourtant tu l’as fait ! Je n’étais qu’un jouet pour toi, un trophée de plus à accrocher à ton tableau de chasse !

- Non ! C’est faux ! J’était stupide…j’étais fier…j’ai dit ça sans réfléchir.

- C’est ça ton problème Tom, tu ne réfléchis pas assez. Tu devrais te servir plus souvent de ton cerveau au lieu de tout faire passer par ton sexe !



Tom encaissa sans rien dire. Bill était fou de colère, ses bras s’agitaient dans tous les sens, rien de ce qu’il aurait pu dire ne l’aurait calmé, alors il avança. Bill recula mais se retrouva vite coincé contre le canapé.



Il essaya de fuir mais Tom l’attrapa pour le coller brutalement contre son torse, le serrant fort contre lui, il ne voulait pas qu’il lui échappe, pas encore. Le brun se débattait en criant, frappant violemment Tom à la poitrine. Mais le blond s’en fichait, il repris la parole.



- Je n’ai aucune excuse, je le sais mais j’en prie, crois moi, je t’aime tellement, plus que je ne m’en serais jamais cru capable. Je sais que tu as vécu des choses horribles…mais…



Bill le coupa brutalement.



- Tu ne sais rien !

- Gustav m’a raconté pour Riley…



Le brun se décomposa et arrêta ses coup, laissant ses larmes couler sur ses joues. Ses vieilles blessures se rouvraient à nouveau.



- Pardonne moi Bill…si seulement j’avais su…je n’aurais pas agit de la même manière…je ne t’aurais pas sauté dessus comme ça…je…



Tom pleurait lui aussi. Bill lui rendit son étreinte sans un mot. Ils étaient tous les deux en larmes, debout au milieu du salon, s’accrochant l’un à l’autre comme à une bouée de sauvetage.



De longues secondes passèrent sans qu’aucun ne dise un mot. Tom laissa sa main remonter le long du dos du brun et alla la passer dans ses cheveux alors qu’il embrassait doucement son front.



Bill tremblait dans ses bras, ses mains serraient son tee shirt et sa tête était plongée dans son cou.



- C’est vrai qu’au début, tu m’attirais juste physiquement. Dit Tom. Mais ensuite j’ai appris à te connaître et j’ai réalisé quel bonheur ça serait d’être à tes côtés…je regrette de ne pas t’avoir parlé de ça plus tôt…

- On avait tous les deux notre secret. Mais maintenant, je ne veux plus jamais que tu me caches quoi que ce soit…



Tom se recula doucement et le regarda étonné.



- Je dois comprendre quoi ? Tu me pardonnes ?



Bill hocha la tête positivement et lui sourit timidement. Le blond ouvrit de grands yeux et le pris à nouveau dans ses bras, déposant mille et un baisers sur son visage.



Le brun le laissa faire, même quand les baisers dérivèrent dans son cou, il se contenta de frémir, ce que Tom remarqua tout de suite. Il se stoppa immédiatement.



- Désolé. Fit-il penaud. On vient à peine de se réconcilier et moi je te saute déjà dessus…

- Ne t’inquiètes pas, je comprends…j’en ai envie aussi mais…

- Mais ?



Les joues de Bill prirent une jolie couleur rouge, Tom le trouva adorable.



- En fait…j’aimerai bien…enfin, si tu es d’accord hein…qu’on…échange les rôles…

- D’accord.

- Tu es sur ?

- Je t’aime…j’en ai envie alors oui…

- Par contre…je n’ai jamais fait ça alors…



Tom déposa un baiser sur le bout de nez et sourit.

Bill hocha la tête et pris doucement sa main dans la sienne pour les diriger vers sa chambre. Les rideaux étaient encore tirés et il faisait sombre. Tom fronça les sourcils et alla les ouvrir pour laisser la lumière éblouir la pièce.

- Je veux te voir. Dit-il simplement.



Le brun ne dit rien mais rougit un peu. Ils se faisaient face et chacun détaillait le visage de l’autre. Tom tendit une main qu’il posa sur la joue de son amant et la fit courir le long de sa mâchoire puis dans son cou. Son autre main se joignit au mouvement et, ensemble, elles firent tomber au sol la veste sombre.



Bill fit la même chose avec celle de Tom, tremblant légèrement. Le blond attrapa ses doigts et les embrassa doucement. Il mis l’un d’entre eux dans sa bouche et le suça lentement. Les yeux de Bill noircirent d’envie.



Il retira sa main et enleva la casquette de Tom avant de lui ôter son tee shirt rapidement. Ses gestes trahissaient sont désir et sa nervosité. Le blond sourit devant cet empressement et s’occupa d’en faire autant avec le haut de son compagnon.



Ils étaient maintenant torse nu, face à face. Bill fit un pas en avant et alla se coller tout contre Tom qui l’accueillit, l’entourant de ses bras. Le brun embrassa son cou, aspirant la peau jusqu’à y faire une marque rouge. Il se recula et admira son travail, passant son doigt dessus. Tom était à lui, tout à lui et rien qu’à lui.



Il le regarda dans les yeux et lut ce qui pouvait probablement se refléter dans les siens. Un mélange d’amour et de désir. Une envie sans bornes. Un besoin de ne faire plus qu’un.



Il poussa Tom vers le lit et le fit s’asseoir dessus, défaisant son pantalon alors qu’il se mettait à genoux devant lui. Le blond frémis d’impatience. Rien que d’imaginer ce que Bill allait lui faire suffisait à le rendre complètement fou.



Il souleva les hanches pour permettre au brun de lui retirer son jean en même temps que son boxer. Il était là, complètement nu, soumis au regard gourmand de son compagnon qui le détaillait en se léchant les lèvres.



A peine Bill avait-il posé ses lèvres sur le gland que Tom bascula en arrière, son dos reposant maintenant contre le matelas. Une langue s’enroulait délicieusement autour de son membre et il se sentait défaillir, c’était tellement bon.



Il se laissa faire pendant de longues et délicieuse minutes puis repoussa doucement la tête du brun qui le regarda avec étonnement.



- Je te veux…maintenant…



Bill rougit un peu mais sourit, faisant reculer Tom sur le matelas alors qu’il grimpait sur lui. Il était à quatre pattes au dessus de son compagnon, il l’embrassait, quand il sentit une main coquine défaire son pantalon et glisser dans son boxer.



Il avança à la rencontre des doigts qui parcouraient son membre en gémissant. Ses hanches bougeaient doucement d’avant en arrière pour suivre le mouvement et se procurer encore plus de plaisir. Son jean et son boxer finirent rapidement au sol.



Ils étaient enfin nus l’un contre l’autre, se frottant avec délectation. Tout était sensuel. Leurs bouches humides se dévoraient lentement. La température de la pièce venait de monter de quelques degrés et leurs corps commençaient à transpirer. Oui, ils en crevaient définitivement d’envie, tous les deux.



Tom se contorsionna pour atteindre la table de chevet et en sortit un préservatif. Il défit l'embalage et installa la protection sur le sexe de son amant qui gémit.



Le blond ouvrit ensuite plus largement les cuisses, invitant son compagnon à prendre place entre elles. Ce qui Bill fit sans aucune hésitation. Il était en train de se consumer. Il voulait Tom. Il voulait le prendre. Il voulait le pénétrer. Maintenant.



Il se redressa un peu et plaça son sexe à l’entrée du blond qui lui sourit en passant sa main sur sa joue. Bill releva les jambes de Tom, embrassa son genoux et entra doucement en lui, ayant peur de lui faire mal.



C’était chaud et doux autour de son sexe. C’était enivrant. C’était meilleur que tout ce qu’il avait pu vivre. Ça lui faisait perdre la tête. Son bassin se mit toutes seul en mouvement, allant et venant entre les cuisses de Tom.



Dans un éclair de lucidité, Bill jeta un coup d’œil à son compagnon. Son sexe se durci encore plus quand il le vit en train de se tortiller de plaisir sous lui, les yeux fermés, se mordant la lèvres pour retenir ses gémissements. Le brun se pencha vers lui et murmura à son oreille.



- Ne…ne te retiens pas…je veux t’entendre…



Pour la première fois, il vit Tom rougir. Ce dernier le regarda droit dans les yeux et donna un coup de rein plus prononcé, faisant entrer le brun encore plus profondément en lui.



- Han…



Tom sourit comme un maniaque en entendant Bill gémir de la sorte. Se faire dominer tout en dominant, c’était une chose qu’il adorait. Il contracta ses muscles autour du membre du brun qui trembla, enfonçant ses ongles dans sa peau.



- Tu…tu triches…dit Bill avec difficulté.



Bill agrippa presque brutalement les hanches du blond pour l’empêcher de bouger et suspendit quelques instants ses mouvements.



- Arrêtes…si tu continues…je vais venir tout de suite…

- Et alors ?

- Je veux que ça dure…



Le brun s’allongea de tout son long sur le corps de Tom, toujours en lui. Il l’embrassa et se saisit d’une de ses jambes pour la remonter contre sa hanches et donna un grand coup de bassin.



Tom se cambra brutalement en gémissant, les yeux grand ouverts. Un éclair de plaisir venait de traverser tout son corps, l’emmenant très loin d’ici. Il glissa ses mains sur les fesses de Bill et s’accrocha à elles.



- Encore…Supplia-t-il tout contre les lèvres de son amant.



Bill recommença à l’embrasser tout en donnant des coups de reins de plus en plus rapides et saccadés. Il sentit le corps de Tom se figer sous lui et il sut qu’il allait jouir. Le brun alla donc récupérer sur ses lèvres le souffle de l’orgasme de son amant, l’embrassant tout en posant ses avant bras de chaque côtés de sa tête.



Brutalement, alors qu’il était encore essoufflé, Tom bougea les hanches et serra ses muscles autour du sexe de Bill. Ce dernier se redressa sur ses bras. Sa tête partie en arrière et son dos se cambra brutalement alors qu’il atteignait lui aussi le septième ciel.



Il resta quelques secondes comme ça, fixant le plafond, avant de s’écrouler sur le corps de Tom qui resserra ses bras et ses jambes autour de lui. Leurs mains se trouvèrent, leurs doigts se joignirent, leurs souffles se calquaient l’un sur l’autre et leur cœurs battaient à tout rompre, ils n’avaient jamais été plus heureux.



Tom caressa les cheveux du brun qui ronronna comme un chat, les faisant tous les deux rigoler. Bill se retira de son amant, jeta le préservatif et se pelotonna un peu plus contre lui en disant, d’une voix à moitié endormie.



- Mais dis moi Tom, avec ce pari, tu as gagné quoi exactement ?

- Tu verras, je les laisserai pas se défiler…

Un jeune homme brun s’avançait vers un grand bâtiment, un bâtiment austère et gris, une prison. Il hésita un instant puis souffla un bon coup et avança, il était prêt, suffisamment de temps s’était écoulé. Il était temps de mettre un terme à cette histoire.

Il donna son nom à l’entrée et dit quel prisonnier il voulait voir. On le fit entrer dans une salle ave des téléphones, il ne pouvait pas le voir directement, il le verrait juste au travers d’une vitre.

Il s’assit sur sa chaise, un peu nerveux puis IL le vit arriver. IL pris le téléphone de son côté et lui parla.



- Bonjour Bill.

- Bonjour, Riley…répondit le brun.

- Ça fait longtemps hein ?

- 5 ans…



Il y eu un silence. Bill ne savait pas trop quoi lui dire. Il avait décidé il y a peu qu’il devait aller le voir, pour enterrer définitivement le passé, l’affronter une bonne fois pour toute.



Alors que Bill avait continué ses études, Riley avait eu problèmes sur problèmes. Il était emprisonné ici pour un braquage qu’il avait fait il y environ 6 mois.

Le brun l’observa. Riley avait l’air fatigué et vieillit. Il n’avait plus rien de l’ado fringant dont il avait été tellement amoureux.



- Je t’attendais depuis longtemps Bill. Reprit-il.

- Je sais. Je n’ai pas pu venir avant.

- Il y a quelque chose que je veux te dire depuis longtemps, je sais bien que ça ne changera rien à ce que j’ai fait mais, je suis désolé, vraiment désolé.

- Riley ?

- J’étais jeune, j’étais con, très con. Je t’ai fait tellement de mal.

- Je m’en suis remis.

- Vraiment ?

- Oui, en fait j’ai…j’ai rencontré quelqu’un et…



Bill rougissait, il était un peu gêné à l’idée de parler de ça avec lui.



- Je suis heureux pour toi. Tu es quelqu’un de génial, c’est moi le pourri dans cette histoire et j’ai ce que je mérite.

- Ne dis pas ça.

- C’est la vérité.



La conversation s’engagea doucement. Entre excuses, explications et larmes, ils réussirent finalement à mettre un point final à leur histoire. Les années étaient passées, ils avaient changé.



Environ 30 minutes plus tard, Bill ressortait de la prison. Il se sentait plus léger, comme libéré. Il pouvait enfin aller de l’avant et profiter de la vie auprès de la personne qu’il aimait.



Un homme aux dreads blondes et au caractère bien trempé qu’il l’attendait près de la voiture, des lunettes de soleil sur le nez et un sourire malicieux aux lèvres.

Bill s’avança vers lui et l’embrassa doucement. Les bras de son amant se resserrent instantanément autour de sa taille.



- Alors ? C’est fini ? Demanda Tom.

- Oui. Maintenant, quelque chose d’autre peut commencer. La page est tournée, pour de bon.

- Bien.



Tom l’embrassa à nouveau et ils furent interrompus par un raclement de gorge derrière.



- Bon, les amoureux, on va pas passer la journée là !

- Gustav ? Dit Bill.

- Salut mon pote ! Fit ce dernier en agitant la main.



Bill se tourna vers Tom et lui demanda.



- Qu’est ce qu’il fait là ?

- Quand je lui ai dit où on allait après, il a voulu venir, j’ai pas pu lui dire non, tu le connais, quand il a une idée dans la tête…



Le brun grimaça. Oui, il savait très bien de quoi Tom parlait. Il n’y avait vraiment pas plus têtu que Gustav.



- Allez en route, c’est moi qui conduit ! Dit Gustav.

- NON ! S’exclamèrent les deux autres.

- Quoi ? Vous avez peur ? Demanda le petit blond.



Les deux amants échangèrent un regard, cherchant le meilleur moyen d’annoncer à leur ami qu’il était un danger public au volant, sans pour autant le vexer.



- Non, non c’est pas ça. Commença Tom. C’est juste que…

- On a envie d’arriver vivant ! Déclara finalement Bill.

- Je vois…fit Gustav.



Tom lui donna un grande tape dans le dos et dit en rigolant.



- Le prends pas mal mon vieux ! Si tu veux, ce week end, on ira faire du kart, tu pourras t’éclater comme ça !

- Ok ! Répondit Gustav.







***





Le hall de la faculté été remplis d’élèves impatients. On se serait cru le jour de remise des notes. Mais en fait, tout le monde s’était réuni pour assister au spectacle que deux personnes étaient sur le point de donner. Bill, Tom et Gustav arrivèrent juste à temps, se plaçant dans un coin pour ne rien manquer.



Georg et Andréas se dévisageaient. Ils devait s’embrasser, ils avaient parié et ils avaient perdu, ils n’avaient pas le choix.



- Allez les mecs ! On attend nous ! Cria Tom.

- Ta gueule, on va le faire. Grogna Georg.



Les deux garçons restèrent sans bouger pendant quelques secondes puis le plus vieux se jeta à l’eau. Il saisit Andréas par les épaules et cola sa bouche contre la sienne sous les applaudissement de la foule.



Bill se cala contre le torse de Tom et tourna sa tête vers lui. Ce dernier le remarqua et lui demanda.



- Quoi ?



Le brun sourit et répondit simplement.



- Je t’aime.



Tom sourit à son tour.



- Moi aussi je t’aime.



Les deux amoureux s’embrassèrent alors qu’au milieu de la pièce, Andréas se prenait un coup de poing dans la figure et que Georg criait.



- Nan mais ça va pas la tête ! Ne me tripote plus jamais le cul ! Obsédé !



FIN.